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« J’ai fait un stage à l’uB »

Arla et Jacqueline

Les jeunes européens racontent leur expérience de stagiaires internationaux à l'université de Bourgogne.

Arla, Finlandaise, Veronika, Slovaque, Jacqueline et John, Allemands, ont effectué tous les quatre leur stage au sein du Pôle International de l'université de Bourgogne pendant l'année 2014/2015. Retour sur leurs expériences professionnelle, culturelle et linguistique en France.

Arla

« La vie à l'étranger. Malentendus. Frustrations. Problèmes de langue. Aventures extraordinaires, moments inoubliables, amitiés à travers les frontières. Apprentissage. Amour. Vivre sa vie à fond. Sortir de sa zone de confort. Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui nous manque quelque part. Une fois que tu pars à l'étranger, tu ne seras plus jamais pareil. »

Voici comment Arla, diplômée de philologie nordique et langue française à l'université d'Oulu, résume son expérience de la vie à l'étranger.

« Tout le monde devrait sortir de sa zone de confort de temps en temps pour se connaître mieux soi-même, pour se rendre compte de ses forces et de ses faiblisses et pour avoir plus confiance en soi. Et on commence aussi à apprécier sa propre culture d'une manière différente. »

En Finlande tout est mieux organisé qu'en France mais d'un autre côté les Français savent profiter de la vie, ils sont plus sociables que les Finlandais. J'ai remarqué beaucoup de politesse dans la vie quotidienne, beaucoup de bonjour et au revoir, dans la boulangerie, au supermarché… Chez nous si quelqu'un te demande si ça va, on veut vraiment savoir comment tu vas.

« Avant d'arriver en France j'ai entendu parler que les Français sont beaucoup plus ouverts que les Finlandais mais au final je pense qu'il n'y a pas une grande différence. Mais il est vrai que j'ai rencontré beaucoup de gens généreux et ouverts qui m'invitaient à manger chez eux. Autre chose de curieux, en Finlande nous ne sommes pas habitués à montrer autant nos sentiments en public et ici je vois des émotions partout – dans le tram, à la fac, dans la rue…

Chez nous, on prend les décisions plus rapidement et j'ai remarqué qu'en France on discute plus de la problématique ensemble, il y a plus de moments de partage entre collègues, on mangeait tout le temps ensemble et on mangeait très varié, c'était sympa. »

En Finlande on dit que les Français ne vivent pas pour travailler et je pense que c'est vrai et qu'ils tiennent plus à la vie privée, la famille, les loisirs, la vie en général. En Finlande nous sommes tellement orientés carrière… Je pense qu'on pourrait apprendre quelque chose de la manière de vivre à la française.

« Par contre j'ai remarqué qu'en France il existe une importante hiérarchie ce qui éloigne les gens les uns des autres contrairement à la Finlande où les relations sont plus proches. Par exemple, en Finlande nous tutoyons même les professeurs à l'Université.

Mon stage au Pôle International m'a été très utile. J'avais peur de ne pas comprendre la langue suffisamment bien pour pouvoir travailler et il est vrai qu'au début c'était difficile mais après deux semaines je me suis habituée. Avant d'arriver à Dijon j'avais le niveau B2 en français et pendant les six mois de stage j'ai beaucoup amélioré mon français, surtout en expression orale.

J'ai travaillé dans deux services différents du Pôle International : Mobilité étudiante et Centre des langues et des cultures pour tous. Au service Mobilité étudiante je traitais les documents des étudiants de l'uB qui partaient à l'étranger et au Centre des langues je participais à l'organisation des événements et je faisais de l'accueil. Au début ce n'était pas évident de travailler à l'accueil mais je suis contente d'avoir vécu cette expérience qui m'a permis de me développer au niveau personnel et professionnel. Et les personnes qui venaient au Centre étaient toutes très gentilles et il y avait une ambiance conviviale. »

Après ses études Arla a trouvé du travail à Mäntyharju, une petite ville finlandaise, dans une entreprise qui fabrique des lignes de sciage, en tant qu'assistante marketing. « Je fais de la communication et du marketing, j'organise des événements, je participe aux salons où nous présentons nos machines… Je fais plein de choses, mon poste est très varié et j'aime surtout le côté international car de temps en temps j'ai l'occasion de voyager en Finlande et à l'étranger. »

Jacqueline

Étudiante en langues française, anglaise et néerlandaise à l'université de Johannes Gutenberg de Mayence, Jacqueline Michel, contrairement à ce qu'on pourrait penser, est à peine entrée dans sa vingtaine et est bel et bien Allemande.

« Avant je ne pouvais pas imaginer travailler dans un bureau de l'administration publique mais au final ça m'a beaucoup plu. Les tâches que j'ai effectuées ont été très différentes entre les deux services du Pôle International : Mobilité étudiante et Centre des langues et des cultures pour tous. J'apprends le français depuis mes 7 ans mais cette expérience de stage m'a vraiment beaucoup aidé pour me sentir plus à l'aise en parlant.

A l'Université pendant nos études on ne parle pas beaucoup, on lit souvent des textes mais on n'a pas l'habitude de parler. Et en France j'ai pu mener de vraies conversations et je n'ai plus peur de parler français. J'ai choisi de faire un stage pour être obligée de parler le français au travail chaque jour. Les collègues français pouvaient me corriger et c'est beaucoup plus utile que d'être tout le temps avec les autres étudiants internationaux qui parlent tous français en commettant des fautes et personne pour nous corriger. »

Mes taches préférées durant mon stage étaient en lien avec l'événementiel et l'encadrement des tuteurs étrangers au Centre des langues. J'ai été beaucoup en contact avec les étudiants internationaux qui ont été très sympas, très ouverts et reconnaissants.

« Les étudiants français étaient aussi gentils mais certains ne comprenaient pas les règles. Pourquoi je n'ai pas reçu ma bourse?, me demandaient-ils. Parce que tu ne nous as pas envoyé tous les documents afin de compléter ton dossier ! Je me souviens d'un étudiant qui m'envoyait plusieurs dizaines de mails par jour – il comprenait rien celui-là », dit Jacqueline en rigolant.

En ce qui concernait le travail au quotidien, Jacqueline remarque que « en comparaison avec les Français, les Allemands travaillent vraiment. Si en Allemagne on travaille de 9h à 17h on travaille vraiment de 9h à 17h. Il y a toujours des deadlines et on stresse beaucoup. En France si tu ne fais pas quelque chose aujourd'hui tu le feras demain. Certains étudiants français partis en échange prennent parfois plusieurs mois pour nous envoyer les documents nécessaires pour compléter leur dossier et pour obtenir leur bourse même si le délai officiel est de deux semaines après leur arrivée dans le pays d'accueil. En Allemagne, si tu as un délai et tu n'envoies pas tes documents dans le délai, tu ne recevras pas ta bourse, point barre », explique fermement Jacqueline.

« L'ambiance au travail a été agréable, j'ai été bien accueillie, c'était très convivial, on prenait les cafés ensemble et je décrirais cette relation plus comme une relation d'amitié qu'une relation professionnelle. Au début c'était bizarre pour moi de travailler au Centre des langues en contact avec les étudiants tuteurs étrangers avec lesquels je sortais le soir hors des horaires de travail. Est-ce que je peux changer mes horaires de présence de tuteur?, me demandaient-ils pendant qu'on dansait au Chat noir. Mais peux-tu me laisser tranquille, stp, je ne travaille pas maintenant, je danse !, je répondais. »

Pendant son séjour à Dijon, Jacqueline a fait plusieurs voyages. Elle a pu visiter Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Lyon…

« Dijon s'est aussi une très jolie ville. C'est une ville parfaite pour faire un séjour à l'étranger – elle n'est pas très grande mais on trouve des activités intéressantes. J'ai habité dans la résidence du CROUS sur le campus où j'avais une chambré confort de 9 mètres carrés que je payais environ 330 euros par mois mais j'avais presque 100 euros par mois d'aide au logement. Pendant mon séjour à Dijon j'ai pu rencontrer beaucoup d'amis internationaux surtout libanais et tchèques et j'espère qu'on gardera des contacts. »

En ce qui concerne certaines différences culturelles, je trouve que la nourriture est chère en France – en Allemagne les gens ont plus l'habitude de manger sain, il y a beaucoup de restaurants avec de la nourriture saine, des fruits, légumes, salades, jus de fruits naturels…

« J'ai visité la France plusieurs fois avant de faire mon stage à Dijon et je connaissais déjà un peu la culture française. Malheureusement, il y a des choses qui me choquent et que je trouve inadmissibles. Un exemple : les Français ne font pas attention aux voitures garés à côtés d'eux. Si quelqu'un a touché une autre voiture en sortant du parking, ce n'est pas grave, il part comme si rien ne s'est passé. Mais je pense qu'il ne faut pas s'énerver à cause des choses pareilles car c'est la France et on ne peut pas changer les Français, alors il faut se détendre et profiter de son séjour », finit Jacqueline avec le sourire.

Après son stage à Dijon Jacqueline a continué ses études en master de traduction à Germersheim en Allemagne et a commencé à travailler occasionnellement dans une agence de traduction.

John

John, originaire de la ville allemande de Wetzlar, a fait ses études d'anglais et de français à l'université Martin-Luther de Halle-Wittenberg.

« Je voulais effectuer un stage à l'étranger à la fin de mes études. J'avais postulé pour plusieurs villes mais au final je suis venu à Dijon. Je préfère les petites villes, la vie est moins stressante et je n'ai jamais visité la Bourgogne auparavant. Pendant mes études je n'ai jamais effectué un échange et j'ai voulu finir mon parcours universitaire par un stage car je suis convaincu qu'on améliore plus nos compétences linguistiques en travaillant dans un autre pays qu'en faisant ses études. Dans un milieu professionnel on est obligé de parler tout le temps la langue du pays et si on part faire nos études dans le cadre d'un échange on ne parle pas forcement tout le temps la langue en question car on est souvent entourés par des personnes venant du monde entier et on communique en plusieurs langues.

En travaillant au Pôle International j'ai appris comment fonctionne le système universitaire en France. J'ai pu voir l'administration d'un autre point de vue : avant quand j'étais étudiant je gueulais souvent auprès de l'administration mais maintenant, après avoir travaillé dans le système d'une administration nationale, je me rends compte que les choses sont beaucoup plus complexes que je n'aurais pensé et qu'il y a beaucoup de travail. Cette expérience a été très intéressante car j'ai été confronté aux problèmes de logiciels, j'ai été en contact avec les universités partenaires, je passais des coups de fils à l'étranger… »

Dans mon souvenir je garde mon séjour à Dijon comme une expérience pendant laquelle j'ai amélioré mon niveau de langue et j'ai fait des voyages intéressants dans la région.

« J'ai été très étonné par la hiérarchie en France, la manière de travailler est vraiment différente et tu dois toujours attendre les décisions et approbations de tes supérieurs. Des fois j'avais des tâches à faire mais je ne savais pas pourquoi je devais les faire car je n'avais pas une vision globale des choses. Par contre, l'ambiance au travail était conviviale et détendue. J'ai pu sentir que l'aspect humain est très important, ici on partage beaucoup des choses alors qu'en Allemagne on garde une distance entre les collègues, beaucoup d'Allemands ne veulent pas fréquenter leurs collègues en dehors du travail. Nos vies professionnelles et privées sont souvent séparées.

Dans mon souvenir je garde mon séjour à Dijon comme une expérience pendant laquelle j'ai amélioré mon niveau de langue et j'ai fait des voyages intéressants dans la région », conclut John qui a commencé son doctorat en linguistique à l'université Martin-Luther de Halle-Wittenberg.

Veronika

Originaire de Bratislava en Slovaquie, Veronika a effectué un stage Erasmus+ à l'uB pendant sa troisième année de licence de management.

« J'ai effectué ce stage car j'ai voulu obtenir une expérience professionnelle et mieux connaitre la culture française. Déjà au lycée j'apprenais le français. J'étais inscrite dans un lycée bilingue à Bratislava et à la fin de mon bac j'avais déjà le niveau C1 en français. Au début de mes études secondaires j'ai hésité entre le lycée bilingue français et italien. J'ai fini par choisir le lycée français car il avait une meilleure réputation et car je préférais la langue.

Pendant mes études secondaires on a fait plusieurs échanges avec la France, j'ai été hébergée dans des familles françaises ce qui m'a permis de découvrir la culture, faire des voyages, connaitre le pays. Ça m'a donné envie de continuer d'apprendre le français à l'Université où j'ai intégré le programme francophone au sein de l'université Comenius à Bratislava où j'ai suivi une partie des cours en français. En Slovaquie depuis qu'on est tout petit on nous dit qu'il est très important d'apprendre les langues étrangères. »

Pendant mon stage le plus dur était de s'adapter au début de mon séjour et ensuite de travailler et de faire mes études car j'ai été inscrite en même temps dans une formation à distance à Bratislava. Mais le stage m'a aidé à améliorer mes compétences en français.

« Le travail était très varié, j'effectuais des tâches administratives, je travaillais avec les logiciels, je participais à la gestion de la mobilité étudiante. Au Centre des langues et des cultures pour tous j'étais en contact direct avec les étudiants et autres publics et je participais à l'organisation des événements.
C'est vrai que je n'avais pas beaucoup de responsabilités et je ne travaillais pas sur un projet précis mais d'une manière générale ce stage a été une expérience utile dans ma vie car je me suis retrouvée dans un milieu professionnel où j'ai pu voir comment fonctionnait le système.

Il y a eu quelques situations stressantes mais aussi celles qui ont été particulièrement sympas comme les événements interculturels. Mais tout ça, ça m'a fait apprendre des choses et il était intéressant de voir, pour une étudiante, comment le programme Erasmus+ fonctionne de l'autre côté – côté administratif. Et surtout, quand tu travailles tu te rends compte qu'il s'agit d'une vie et d'un rythme complètement différent de ceux des étudiants », conclut Veronika.

Lisez aussi le témoignage de Maddie, une jeune étudiante anglaise qui a passé un semestre d'études au Québec et puis 6 mois de stage au sein du Pôle International de l'uB.

Cofinancé par l’Union européenne.

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Diplôme universitaire (DU) Passerelle – Étudiants en exil

Centre international d’études françaises
(CIEF)

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Arla et Jacqueline

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Les jeunes européens racontent leur expérience de stagiaires internationaux à l'université de Bourgogne.

Arla, Finlandaise, Veronika, Slovaque, Jacqueline et John, Allemands, ont effectué tous les quatre leur stage au sein du Pôle International de l'université de Bourgogne pendant l'année 2014/2015. Retour sur leurs expériences professionnelle, culturelle et linguistique en France.

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"La vie à l'étranger. Malentendus. Frustrations. Problèmes de langue. Aventures extraordinaires, moments inoubliables, amitiés à travers les frontières. Apprentissage. Amour. Vivre sa vie à fond. Sortir de sa zone de confort. Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui nous manque quelque part. Une fois que tu pars à l'étranger, tu ne seras plus jamais pareil."

Voici comment Arla, diplômée de philologie nordique et langue française à l'université d'Oulu, résume son expérience de la vie à l'étranger.

"Tout le monde devrait sortir de sa zone de confort de temps en temps pour se connaître mieux soi-même, pour se rendre compte de ses forces et de ses faiblisses et pour avoir plus confiance en soi. Et on commence aussi à apprécier sa propre culture d'une manière différente."

En Finlande tout est mieux organisé qu'en France mais d'un autre côté les Français savent profiter de la vie, ils sont plus sociables que les Finlandais. J'ai remarqué beaucoup de politesse dans la vie quotidienne, beaucoup de bonjour et au revoir, dans la boulangerie, au supermarché... Chez nous si quelqu'un te demande si ça va, on veut vraiment savoir comment tu vas.

"Avant d'arriver en France j'ai entendu parler que les Français sont beaucoup plus ouverts que les Finlandais mais au final je pense qu'il n'y a pas une grande différence. Mais il est vrai que j'ai rencontré beaucoup de gens généreux et ouverts qui m'invitaient à manger chez eux. Autre chose de curieux, en Finlande nous ne sommes pas habitués à montrer autant nos sentiments en public et ici je vois des émotions partout – dans le tram, à la fac, dans la rue...

Chez nous, on prend les décisions plus rapidement et j'ai remarqué qu'en France on discute plus de la problématique ensemble, il y a plus de moments de partage entre collègues, on mangeait tout le temps ensemble et on mangeait très varié, c'était sympa."

En Finlande on dit que les Français ne vivent pas pour travailler et je pense que c'est vrai et qu'ils tiennent plus à la vie privée, la famille, les loisirs, la vie en général. En Finlande nous sommes tellement orientés carrière... Je pense qu'on pourrait apprendre quelque chose de la manière de vivre à la française.

"Par contre j'ai remarqué qu'en France il existe une importante hiérarchie ce qui éloigne les gens les uns des autres contrairement à la Finlande où les relations sont plus proches. Par exemple, en Finlande nous tutoyons même les professeurs à l'Université.

Mon stage au Pôle International m'a été très utile. J'avais peur de ne pas comprendre la langue suffisamment bien pour pouvoir travailler et il est vrai qu'au début c'était difficile mais après deux semaines je me suis habituée. Avant d'arriver à Dijon j'avais le niveau B2 en français et pendant les six mois de stage j'ai beaucoup amélioré mon français, surtout en expression orale.

J'ai travaillé dans deux services différents du Pôle International : Mobilité étudiante et Centre des langues et des cultures pour tous. Au service Mobilité étudiante je traitais les documents des étudiants de l'uB qui partaient à l'étranger et au Centre des langues je participais à l'organisation des événements et je faisais de l'accueil. Au début ce n'était pas évident de travailler à l'accueil mais je suis contente d'avoir vécu cette expérience qui m'a permis de me développer au niveau personnel et professionnel. Et les personnes qui venaient au Centre étaient toutes très gentilles et il y avait une ambiance conviviale."

Après ses études Arla a trouvé du travail à Mäntyharju, une petite ville finlandaise, dans une entreprise qui fabrique des lignes de sciage, en tant qu'assistante marketing. "Je fais de la communication et du marketing, j'organise des événements, je participe aux salons où nous présentons nos machines... Je fais plein de choses, mon poste est très varié et j'aime surtout le côté international car de temps en temps j'ai l'occasion de voyager en Finlande et à l'étranger."

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Étudiante en langues française, anglaise et néerlandaise à l'université de Johannes Gutenberg de Mayence, Jacqueline Michel, contrairement à ce qu'on pourrait penser, est à peine entrée dans sa vingtaine et est bel et bien Allemande.

"Avant je ne pouvais pas imaginer travailler dans un bureau de l'administration publique mais au final ça m'a beaucoup plu. Les tâches que j'ai effectuées ont été très différentes entre les deux services du Pôle International : Mobilité étudiante et Centre des langues et des cultures pour tous. J'apprends le français depuis mes 7 ans mais cette expérience de stage m'a vraiment beaucoup aidé pour me sentir plus à l'aise en parlant.

A l'Université pendant nos études on ne parle pas beaucoup, on lit souvent des textes mais on n'a pas l'habitude de parler. Et en France j'ai pu mener de vraies conversations et je n'ai plus peur de parler français. J'ai choisi de faire un stage pour être obligée de parler le français au travail chaque jour. Les collègues français pouvaient me corriger et c'est beaucoup plus utile que d'être tout le temps avec les autres étudiants internationaux qui parlent tous français en commettant des fautes et personne pour nous corriger."

Mes taches préférées durant mon stage étaient en lien avec l'événementiel et l'encadrement des tuteurs étrangers au Centre des langues. J'ai été beaucoup en contact avec les étudiants internationaux qui ont été très sympas, très ouverts et reconnaissants.

"Les étudiants français étaient aussi gentils mais certains ne comprenaient pas les règles. Pourquoi je n'ai pas reçu ma bourse?, me demandaient-ils. Parce que tu ne nous as pas envoyé tous les documents afin de compléter ton dossier ! Je me souviens d'un étudiant qui m'envoyait plusieurs dizaines de mails par jour - il comprenait rien celui-là", dit Jacqueline en rigolant.

En ce qui concernait le travail au quotidien, Jacqueline remarque que "en comparaison avec les Français, les Allemands travaillent vraiment. Si en Allemagne on travaille de 9h à 17h on travaille vraiment de 9h à 17h. Il y a toujours des deadlines et on stresse beaucoup. En France si tu ne fais pas quelque chose aujourd'hui tu le feras demain. Certains étudiants français partis en échange prennent parfois plusieurs mois pour nous envoyer les documents nécessaires pour compléter leur dossier et pour obtenir leur bourse même si le délai officiel est de deux semaines après leur arrivée dans le pays d'accueil. En Allemagne, si tu as un délai et tu n'envoies pas tes documents dans le délai, tu ne recevras pas ta bourse, point barre", explique fermement Jacqueline.

"L'ambiance au travail a été agréable, j'ai été bien accueillie, c'était très convivial, on prenait les cafés ensemble et je décrirais cette relation plus comme une relation d'amitié qu'une relation professionnelle. Au début c'était bizarre pour moi de travailler au Centre des langues en contact avec les étudiants tuteurs étrangers avec lesquels je sortais le soir hors des horaires de travail. Est-ce que je peux changer mes horaires de présence de tuteur?, me demandaient-ils pendant qu'on dansait au Chat noir. Mais peux-tu me laisser tranquille, stp, je ne travaille pas maintenant, je danse !, je répondais."

Pendant son séjour à Dijon, Jacqueline a fait plusieurs voyages. Elle a pu visiter Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Lyon...

"Dijon s'est aussi une très jolie ville. C'est une ville parfaite pour faire un séjour à l'étranger – elle n'est pas très grande mais on trouve des activités intéressantes. J'ai habité dans la résidence du CROUS sur le campus où j'avais une chambré confort de 9 mètres carrés que je payais environ 330 euros par mois mais j'avais presque 100 euros par mois d'aide au logement. Pendant mon séjour à Dijon j'ai pu rencontrer beaucoup d'amis internationaux surtout libanais et tchèques et j'espère qu'on gardera des contacts."

En ce qui concerne certaines différences culturelles, je trouve que la nourriture est chère en France - en Allemagne les gens ont plus l'habitude de manger sain, il y a beaucoup de restaurants avec de la nourriture saine, des fruits, légumes, salades, jus de fruits naturels...

"J'ai visité la France plusieurs fois avant de faire mon stage à Dijon et je connaissais déjà un peu la culture française. Malheureusement, il y a des choses qui me choquent et que je trouve inadmissibles. Un exemple : les Français ne font pas attention aux voitures garés à côtés d'eux. Si quelqu'un a touché une autre voiture en sortant du parking, ce n'est pas grave, il part comme si rien ne s'est passé. Mais je pense qu'il ne faut pas s'énerver à cause des choses pareilles car c'est la France et on ne peut pas changer les Français, alors il faut se détendre et profiter de son séjour", finit Jacqueline avec le sourire.

Après son stage à Dijon Jacqueline a continué ses études en master de traduction à Germersheim en Allemagne et a commencé à travailler occasionnellement dans une agence de traduction.

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John, originaire de la ville allemande de Wetzlar, a fait ses études d'anglais et de français à l'université Martin-Luther de Halle-Wittenberg.

« Je voulais effectuer un stage à l'étranger à la fin de mes études. J'avais postulé pour plusieurs villes mais au final je suis venu à Dijon. Je préfère les petites villes, la vie est moins stressante et je n'ai jamais visité la Bourgogne auparavant. Pendant mes études je n'ai jamais effectué un échange et j'ai voulu finir mon parcours universitaire par un stage car je suis convaincu qu'on améliore plus nos compétences linguistiques en travaillant dans un autre pays qu'en faisant ses études. Dans un milieu professionnel on est obligé de parler tout le temps la langue du pays et si on part faire nos études dans le cadre d'un échange on ne parle pas forcement tout le temps la langue en question car on est souvent entourés par des personnes venant du monde entier et on communique en plusieurs langues.

En travaillant au Pôle International j'ai appris comment fonctionne le système universitaire en France. J'ai pu voir l'administration d'un autre point de vue : avant quand j'étais étudiant je gueulais souvent auprès de l'administration mais maintenant, après avoir travaillé dans le système d'une administration nationale, je me rends compte que les choses sont beaucoup plus complexes que je n'aurais pensé et qu'il y a beaucoup de travail. Cette expérience a été très intéressante car j'ai été confronté aux problèmes de logiciels, j'ai été en contact avec les universités partenaires, je passais des coups de fils à l'étranger… »

Dans mon souvenir je garde mon séjour à Dijon comme une expérience pendant laquelle j'ai amélioré mon niveau de langue et j'ai fait des voyages intéressants dans la région.

« J'ai été très étonné par la hiérarchie en France, la manière de travailler est vraiment différente et tu dois toujours attendre les décisions et approbations de tes supérieurs. Des fois j'avais des tâches à faire mais je ne savais pas pourquoi je devais les faire car je n'avais pas une vision globale des choses. Par contre, l'ambiance au travail était conviviale et détendue. J'ai pu sentir que l'aspect humain est très important, ici on partage beaucoup des choses alors qu'en Allemagne on garde une distance entre les collègues, beaucoup d'Allemands ne veulent pas fréquenter leurs collègues en dehors du travail. Nos vies professionnelles et privées sont souvent séparées.

Dans mon souvenir je garde mon séjour à Dijon comme une expérience pendant laquelle j'ai amélioré mon niveau de langue et j'ai fait des voyages intéressants dans la région », conclut John qui a commencé son doctorat en linguistique à l'université Martin-Luther de Halle-Wittenberg.

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Originaire de Bratislava en Slovaquie, Veronika a effectué un stage Erasmus+ à l'uB pendant sa troisième année de licence de management.

"J'ai effectué ce stage car j'ai voulu obtenir une expérience professionnelle et mieux connaitre la culture française. Déjà au lycée j'apprenais le français. J'étais inscrite dans un lycée bilingue à Bratislava et à la fin de mon bac j'avais déjà le niveau C1 en français. Au début de mes études secondaires j'ai hésité entre le lycée bilingue français et italien. J'ai fini par choisir le lycée français car il avait une meilleure réputation et car je préférais la langue.

Pendant mes études secondaires on a fait plusieurs échanges avec la France, j'ai été hébergée dans des familles françaises ce qui m'a permis de découvrir la culture, faire des voyages, connaitre le pays. Ça m'a donné envie de continuer d'apprendre le français à l'Université où j'ai intégré le programme francophone au sein de l'université Comenius à Bratislava où j'ai suivi une partie des cours en français. En Slovaquie depuis qu'on est tout petit on nous dit qu'il est très important d'apprendre les langues étrangères."

Pendant mon stage le plus dur était de s'adapter au début de mon séjour et ensuite de travailler et de faire mes études car j'ai été inscrite en même temps dans une formation à distance à Bratislava. Mais le stage m'a aidé à améliorer mes compétences en français.

"Le travail était très varié, j'effectuais des tâches administratives, je travaillais avec les logiciels, je participais à la gestion de la mobilité étudiante. Au Centre des langues et des cultures pour tous j'étais en contact direct avec les étudiants et autres publics et je participais à l'organisation des événements.
C'est vrai que je n'avais pas beaucoup de responsabilités et je ne travaillais pas sur un projet précis mais d'une manière générale ce stage a été une expérience utile dans ma vie car je me suis retrouvée dans un milieu professionnel où j'ai pu voir comment fonctionnait le système.

Il y a eu quelques situations stressantes mais aussi celles qui ont été particulièrement sympas comme les événements interculturels. Mais tout ça, ça m'a fait apprendre des choses et il était intéressant de voir, pour une étudiante, comment le programme Erasmus+ fonctionne de l'autre côté – côté administratif. Et surtout, quand tu travailles tu te rends compte qu'il s'agit d'une vie et d'un rythme complètement différent de ceux des étudiants", conclut Veronika.

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Lisez aussi le témoignage de Maddie, une jeune étudiante anglaise qui a passé un semestre d'études au Québec et puis 6 mois de stage au sein du Pôle International de l'uB.
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extrait:

Les jeunes européens racontent leur expérience de stagiaires internationaux à l'université de Bourgogne.

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