« Pour un étranger, la langue française c’est comme de la musique !  »

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Cette étudiante en journalisme a voulu découvrir la vraie France derrière tous les clichés et associations que les étrangers peuvent avoir sur nous : baguette, Napoléon, Astérix et Obélix, TGV, escargots...

"J'ai aussi choisi ce pays pour la passion que j'ai pour la langue française et l'héritage littéraire que nous ont laissé Balzac, Victor Hugo, Paul Valéry...", nous raconte Roxana. Elle a choisi Dijon car elle a voulu habiter dans une ville française typique avec des petites rues qui cachent de vieilles histoires. Elle n'a pas regretté son choix.

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Je suis très curieuse et je cherche en continu des changements dans ma vie et de nouvelles expériences qui feront évoluer ma personnalité. Le premier mois a été le plus dur : on doit compléter de nombreux papiers administratifs et j'admets que ce n'est pas une activité très passionnante. Mais une fois c'est fait, la vie en rose peut commencer.

Le niveau de français

La langue française est une matière obligatoire en Roumaine. Roxana a commencé à l'étudier à l'école puis elle a décidé de continuer à l'Université où elle avait également le choix entre l'anglais et l'allemand.

"Avant d'arriver ici j'avais déjà un bon niveau mais maintenant je peux m'exprimer spontanément à l'écrit et à l'oral. J'ai vraiment pu perfectionner mon français. Avoir des amis français aide beaucoup dans l'apprentissage de la langue : ils m'ont aidé à mieux connaître le langage familier et à utiliser des expressions typiques que nous n'avons pas l'habitude d'entendre dans nos pays."

Les cours ont également permis à Roxana d'apprendre un vocabulaire spécialisé et technique.

Écouter la radio, la musique et lire en français est également une bonne manière de perfectionner la langue.

Cours à l'uB

"Les cours proposés par l'uB étaient très intéressants. Certains cours ont été très faciles par rapport aux cours que j'ai suivi dans mon pays. Mon cours préféré était le cours de linguistique. J'ai été tout particulièrement attirée par le fait de connaître des expressions typiques et les racines de la langue mais aussi les problèmes que rencontre la langue française."

La seule difficulté que Roxana a rencontré était la prise de notes pendant les cours. "Les professeurs parlaient parfois vite et je n'avais pas le temps de noter tous les détails. Mais une collègue française m'a beaucoup aidé en me donnant ses notes. Les professeurs n'ont fait aucune différence entre moi, l'étudiante étrangère, et les autres étudiants français ce que je trouvais positif et très stimulant. Ils ont été très compréhensibles chaque fois quand je faisais des erreurs de grammaire ou chaque fois quand je ne comprenais pas ce qu'on devait faire pour le devoir."

J'étais la seule étudiante internationale dans mon département de l'IUT Information-communication et les professeurs ont toujours été attentifs et accueillants.

Roxana précise aussi que les examens ont été pareils pour les étudiants français et les étudiants internationaux. "J'ai eu des examens écrits, oraux mais aussi des dossiers à rendre. Certains examens ont été faciles et certains parfois très durs. La clé de la réussite est de toujours bien réviser tes notes, bien connaître le sujet et surtout être motivée ! Dès fois j'ai eu 18 ou 16 mais aussi 8, 9 - ça arrive ! Mais dans la majorité des cas j'ai toujours eu plus de la moyenne et j'ai validé mon année."

La vie à Dijon

Roxana était logée dans une résidence universitaire qu'elle payait 153 euros par mois. En moyenne elle dépensait environ 500 euros par mois. "La chambre était petite mais satisfaisante pour un étudiant", dit-elle. Pendant son temps libre elle faisait du sport, voyageait et participait aux séances de théâtre au CIEF.

"Dijon c'est une ville typique française, petite mais très accueillante. Peut-être que les Dijonnais ne sourient pas beaucoup, ne se rendent pas compte de la beauté de l'architecture dijonnaise et n'ont pas le temps de s'arrêter pour regarder les petites performances dans les rues mais je pense qu'ils mènent quand même une belle vie à la française et peut-être que, de mon point de vue, la sonorité et la beauté de leur langue leur suffit et ils n'ont pas besoin de s'arrêter pour écouter le gars qui chante dans le coin d'une rue. La langue française c'est comme de la musique – au moins pour un étranger."

Développement personnel

"Grâce à ce séjour à l'étranger je sens que j'ai évolué au niveau de ma personne : en me retrouvant dans des nouvelles situations, dans un pays étranger, j'ai découvert des côtés de ma personnalité dont je n'étais pas consciente avant. Quand on décide de partir à l'étranger on se lance dans une aventure inconnue et je pense que l'idée principale qu'on doit retenir de cette expérience n'est pas de prononcer parfaitement le mot drôle (j'ai un problème avec ce mot) mais de découvrir soi-même, observer et analyser son comportement, ses réactions dans un autre environnement complètement inconnu."

[quote style="1" author=""]Si je pouvais revivre cette histoire, je ferais les mêmes choses, je prendrais les mêmes décisions. Peu importe où on va, on obtiendra toujours une expérience qui développera et enrichira notre personnalité.[/quote]

Roxana a passé l'été 2014 en Allemagne après quoi elle est retournée en Roumanie pour finir ses études à la faculté de journalisme.

Cofinancé par l’Union européenne.

Roxana Irimia, étudiante de l'université Lucian Blaga à Sibiu en Roumanie a passé un an en échange Erasmus à l'uB l'année 2013/2014. Retrouvez ses souvenirs et son regard sur la France dans son témoignage.